Tu sais que tu vis à Barcelone quand…

Dans l’expatriation et dans le voyage, au début, tout est nouveau, tout est différent. Il faut donc s’adapter au nouveau monde qui s’ouvre à nous, avec ses codes, son caractère et ses petites habitudes que l’on commence peu à peu, nous aussi, à intégrer !

Après quelques jours déjà, des changements sont perceptibles, on a appris à comprendre le métro, quelques mots de catalan et se débrouiller avec le plan de la ville. Et puis après quelques semaines qui se transforment parfois en mois et en années, alors, on peut dire que l’on est devenu barcelonais !

Alors toi qui lis ces lignes (on se tutoie, hein ?), avec ces 30 critères, tu peux évaluer ton niveau d’adaptation. Tu sais que tu vis à Barcelone quand :

  • Tu dis « tu » aussi bien à ton banquier, qu’au vendeur de légumes et à ton ami proche ! C’est une des particularités de l’espagnol et même du catalan, la glace est vite rompue. Du coup, quand on rentre en France sur une courte période, c’est dur de repasser au « vous », qui ne sonne plus du tout naturel !
  • Tu commences à dîner à l’heure où tes amis ou ta famille restés en France vont se coucher. Oui, même si à Barcelone, on ne se couche pas aussi tard que dans d’autres villes espagnoles, il y a quand même un franc décalage avec la France !
  • Tu ne t’étonnes plus d’entendre des gens crier « butanooooo » en tapant sur des bouteilles de gaz dans la rue. Les livreurs de gaz se font entendre grâce à cela, il suffit de se pointer au balcon et d’indiquer qu’on est intéressé par une bouteille pour que l’achat se fasse ! Dans le même genre, on peut aussi faire aiguiser ses couteaux dans la rue, lorsque l’affûteur fait sonner son klaxon digne d’un jeu vidéo des années 80.
  • Tu reprends régulièrement les gens qui confondent Barça et Barna dans les conversations. Toi, en tant qu’expert, tu sais faire la différence entre le Barça, le club de foot et Barna, la gare ferroviaire située dans le quartier de Sants !
  • Tu indiques un lieu en disant des choses curieuses comme « on se retrouve à Rossello avec Urgell« , traduction littérale de « quedamos en Rosselo con Urgell ». Grâce au plan Cerdà, cette fameuse organisation de la ville en grille, les croisements des rues sont devenus des lieux pratiques pour se donner rendez-vous. Dans ce cas, on se retrouve au croisement des rues Rossello et Urgell.
  • Tu n’as pas peur de laisser aller ta créativité vestimentaire ou capillaire : tous les goûts sont à Barcelone et les regards sont plutôt bienveillants ! Une petite mamie aux cheveux bleus schtroumpf qui va faire son marché n’est pas plus choquant qu’un jeune homme couvert de piercings. On se sent libre à Barcelone et ça fait du bien à la tête ! (Lire pourquoi Barcelone fait du bien à la tête.)
  • Tu te lèves le matin sans avoir à te préoccuper de la météo : le ciel est tout le temps bleu ! (Oui, vivre à Barcelone, ça rend aussi un peu chauvin !) Parfois, il y a des choses curieuses, grises qui s’amassent dans le ciel et qui laissent tomber des gouttes… tellement rare que ç’en est bizarre ! (ahahaha)
  • Tu n’as pas mis les pieds dans le quartier Gótico depuis des semaines. Tu n’y vas presque jamais, car pour toi qui vis ici, ce quartier est étiqueté « touristes »… Dommage c’est un quartier passionnant ! On vous aide à (re)découvrir ce quartier du Gótico avec un autre œil !
  • Tu es sans doute la personne la plus au courant de l’avancée des travaux à la Sagrada Familia: à force de recevoir de la famille et des amis toute l’année, tu commences à la connaître par cœur ! C’est sûr, si tu avais dit que tu t’expatriais à Calais, l’histoire aurait été toute autre… (attention, Calais est une ville pleine de charme, hein ?)
  • Tu repères tes compatriotes au premier coup d’œil : appareil photo sorti, guide et carte dans les mains, look reconnaissable, oui, à force, tu as appris à identifier les différentes nationalités grâce à ces signes qui ne trompent pas.
  • Quand tu repars content de tes achats, quand tu laisses tes voisins dans l’ascenseur, tu entonnes un « adéééééééu » triomphant !
  • Tu as donné rendez-vous des milliers de fois devant le Café Zurich de la plaça Catalunya : lieu de rencontre par excellence par qu’archi-central dans la capitale catalane entre la vieille ville et l’Eixample, des milliers de gens s’y retrouvent chaque jour et d’ailleurs. D’ailleurs, en parlant de ça, tu as arrêté de lire le mot « Eixample » à la française, tu le prononces maintenant comme les Catalans : [éichampla].
  • Tu ne te baignes pas à Barcelone, trop de monde, plage trop sale, tu préfères des coins plus tranquilles, plus branchés aussi comme à Gavà, Castelldefels, Sitges ou les plages authentiques comme à Badalone.
  • Tu commandes un bikini pour accompagner ton café. Non, non, la tradition n’est pas de prendre son café en maillot de bain (encore que), le bikini est un sandwich qui ressemble à un croque-monsieur ! On le retrouve sur toutes les cartes, c’est un sandwich un peu plus original que le « bocadillo de queso » (sandwich au fromage) et il est servi à toute heure, comme les autres !
  • Tu as appris à dompter ta pulsion de traverser n’importe où n’importe quand. Ici, les automobilistes prennent un malin plaisir à démarrer au quart de tour (comprenez quand le bonhomme est passé au rouge et que pour les automobilistes, le feu est…encore rouge). Vous noterez que les voitures ont tendance à accélérer s’il y a des piétons en train de traverser alors que, grand dieu, ils n’ont pas le droit ! Juste pour le plaisir de vous klaxonner aux fesses. Ça éduque !
  • Tu as tendance à être au moins 2 fois plus couvert que les gens qui viennent passer des vacances chez toi à Barcelone. D’ailleurs, c’est à cela que l’on distingue les locaux des visiteurs de passage : à la quantité de vêtements qu’ils portent.
  • Tu sors tes bottes en plastique (oui mais stylées) dès qu’il pleut à Barcelone ! Si tu ne le fais pas parce que ça t’a toujours semblé inutile d’autant que tu viens d’un pays plutôt généreusement arrosé, alors tu te régales avec les designs des bottes des passants.
  • Tu écris les chiffres de ton compteur de gaz sur une feuille que l’entreprise va coller sur la porte de ton immeuble. La tradition va se perdre, les compteurs sont de plus en plus autonomes et envoient eux-mêmes les données.
  • Tu attends impatiemment que redémarre la saison des rooftops dans les hôtels parce que c’est vraiment cool de pouvoir profiter d’une vue splendide, dans le calme d’un toit panoramique barcelonais.
  • Tout le monde autour de toi parle du NIE, le Numéro d’Identification Étranger qui est un vrai sésame dans la vie quotidienne : démarches, travail, voiture, tout se fait avec ce numéro, dont l’obtention peut parfois être longue et fastidieuse. C’est d’ailleurs sans doute la préoccupation numéro 1 de tout expat s’installant à Barcelone ou en Espagne en général.
  • Tu ne t’étonnes plus de croiser des grosses perruches vertes en ville et tu t’amuses des gens qui essaient de les prendre en photo, sans succès.
  • Tu n’es plus surpris lorsque tu te promènes dans un quartier de Barcelone et que tout à coup, au détour d’une rue, tu tombes sur des gens qui construisent des castells, ces tours humaines très impressionnantes classées au Patrimoine de l’UNESCO.
  • Lorsque tu rentres en France et que tu rentres dans une boutique, tu ne peux pas t’empêcher de dire « Hola » et d’affronter le regard surpris des vendeurs !
  • Pour la Toussaint, tu as adopté la tradition locale de la Castanyada : des châtaignes et patates douces que l’on grille directement dans la rue. Cela requiert un peu de patience car les files d’attente sont souvent longues !
  • Tu as appris à décoder le véritable débat politique qui s’exprime à travers les drapeaux que l’on trouve aux balcons ou aux fenêtres des immeubles barcelonais. Même si tu n’as pas tout compris des derniers événements, au moins, tu sais qui est qui et ce qu’il veut !
  • Tu commences à chanter l’hymne du Barça quand le match au Camp Nou s’apprête à débuter. (Valable pour les gens qui vivent à proximité du stade ou dans les quartiers autour, qui selon le sens du vent, vous permettent d’être comme au cœur du stade. D’ailleurs, si vous suivez la rencontre à la télé, vous saurez qu’il y a but avant de le voir sur votre écran… Sympa le spoiler !)
  • Tu as compris que les lettres qui se trouvent devant le nom de la ligne de bus indiquent le sens de la ligne ou sa spécificité : D pour un trajet en diagonale suivant le plan de la ville, H pour horizontal (parallèle à la mer), V pour vertical (des montagnes à la mer et vice-versa) ou N pour les bus de nuit (« nit » en catalan).
  • Tu vois des adeptes du surf qui se baladent avec leur planche sur des vélos ou des skates avec toute la « cool » attitude qui va avec. Rien que de les voir, tu te sens cool toi aussi, parce que tu vis dans cette ville géniale !
  • Tu prends tout le temps des coups de soleil en hiver ! Comme on vous l’a dit, il fait beau tout le temps à Barcelone, alors finalement, ce n’est pas surprenant.
  • Tu comprends le catalan mais tu ne le parles pas. Tu vas t’y mettre si, si, bientôt, parce que c’est quand même plus sympa pour l’intégration !

Peut-être avez-vous d’autres critères à ajouter ? Le plus dur c’est de se rappeler de ce qui nous a surpris en arrivant et qui maintenant, est complètement rentré dans nos mœurs, à tel point qu’on y fait plus attention !

13 commentaires

    • Merci ! Cela fait longtemps que vous vivez à Barcelone ? Vous avez certainement des petites choses à rajouter 😉
      Florence S.

  1. Bonjour je ne vis pas à Barcelone maiiiis j’y vais dès que je peux…
    Tu sais que tu as vécu à Barcelone quand ne pas. Pouvoir manger des vrais pinchos te manquent.
    Quand ça ne t’étonne pas de voir des porte /ferrailles avec une feuille de cannabis parce que tu sais :)…
    Hahaha
    Mon dieu la nostalgie me reprend !

  2. Quand tu parles de l orientation d un appartement tu dis Mar Tarragona ou Montaña Girona. Au lieu de sud ouest ou nord est. Bona nit

  3. Tu sais que tu vis à Barcelone lorsque:
    – tu vois les kiosques à pétards (les feux d’artifices… pas les autres….) s’installer aux sorties d’écoles pour te préparer à LA nuit blanche de la San Joan.
    – tu te fais livrer ce que tu veux où tu veux quand tu veux (un vrai confort quand tu n’as pas de voiture)
    – tu conduis tes enfants à l’école durant l’hiver et qu’il ne fait pas nuit (compter 2h de luminosité en plus par rapport à Calais)
    – tu profites d’un tas petits commerces de proximité pour une vrai vie de quartier! Tu fuis les al campo (auchan) ou carrefour (cesx la même qui détruisent notre petit commerce français).
    -Tu peux faire goûter tes enfants dans de vrais petits squares en plein air au lieu de t’engouffrer chez toi, parce que rien est fait dans ta ville pour leur permettre de prendre l’air…
    -Tu allaites ton bébé en public sans choquer
    -quand tu as dans ton sac un éventail pour te faire de l’air dans les salles d’attente…
    Bref j’en ai un paquet encore à dire…
    J’ai adoré y vivre, j’ai adoré l’accueil de la communauté française qui vous recrée votre famille AUTREMENT
    Qui sait un jour j’y reviendrai…
    Merci Barcelone

    • C’est tout à fait ça ! La liste est longue des choses qui ont qu’on est bien à Barcelone, n’est-ce pas ? Nous vous souhaitons vivement de pouvoir y revenir un jour 🙂
      Florence S.

  4. Je ne vis pas à Barcelone mais pour des raisons aussi diverses et variées que l’est cette ville, je dois ‘y rendre régulièrement et y ai passé beaucoup de temps dernièrement et le moins que je puisse dire c’est que je me reconnais dans certains de ces points ! Je n’attends que d’avoir l’opportunité de m’y installer un jour ! Super article 🙂

    • C’est génial que vous vous soyez reconnu dans cet article, même en n’y étant pas (encore) installé ! Nous vous souhaitons que ce projet d’installation se concrétise un jour car vivre à Barcelone, c’est vraiment top !
      Florence.

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