6 choses à savoir sur Barcelone

Suite à notre live sur Facebook sur les 6 choses à savoir sur Barcelone, le 10 avril dernier, nous avons le plaisir de partager avec vous cet article récapitulatif. Que vous soyez habitant de Barcelone ou bien touriste de passage, voici 6 détails importants à savoir sur la jolie capitale catalane !

Le catalan, langue locale, le castillan, langue universelle

En Espagne, il existe 4 langues officielles : le castillan, parlé par la majorité des habitants, c’est la langue que l’on appelle communément l’espagnol. Ensuite, vous avez la langue basque dont les origines sont floues, le galicien, très proche du portugais et le catalan qui serait comme un mélange entre le castillan et le français.

En tant que capitale de la Catalogne, à Barcelone, on parle catalan, même si la langue la plus utilisée est sans doute le castillan. En effet, Barcelone est une ville cosmopolite où vivent 26,6% d’étrangers, 180 nationalités différentes ! (chiffres de 2019, El País)

Est-il vrai qu’un Catalan refusera de nous répondre en castillan si on s’adresse à lui dans cette langue ? Non, pas du tout, les Catalans sont très ouverts et ils s’adaptent à la langue de la personne qui s’adressent à eux. Il peut arriver cependant de rencontrer des gens qui se refusent à parler une autre langue que le catalan, à ce moment-là, ce sera certainement pour des raisons politiques.

Un labyrinthe et une grille à l’américaine

Le plan de Barcelone, lorsqu’on le regarde pour la première fois, est un peu curieux. Le centre historique est extrêmement tortueux avec ses petites rues étroites et enchevêtrées. Autour, un quartier qui semble tracé au cordeau, une grille extrêmement régulière qui fait penser aux villes américaines !

En effet, la majeure partie de l’histoire de Barcelone s’est jouée dans le district de Ciutat Vella, la “vieille ville” en catalan : on y trouve les quartiers du Gótico, du Born, du Raval et la Barceloneta. Le film l’Auberge Espagnole les a mis à l’honneur notamment lorsque Xavier, le personnage principal, déambule dans les petites rues étroites et sombres. Cette organisation des rues tient du fait que depuis la fondation de la ville par les Romains jusqu’au milieu du XIXe siècle, les limites de Barcelone étaient constituées par ses murailles. Une ville fortifiée donc où le moindre espace a été utilisé pour pouvoir loger un maximum de personnes !

Ensuite, au milieu du XIXe siècle, quand Barcelone intramuros était littéralement surpeuplée, on a détruit les murailles pour pouvoir ensuite étendre le territoire de la ville. C’est là où rentre en scène le quartier de l’Eixample, un quartier pensé et dessiné par Ildefons Cerdà en 1859. Eixample (prononcez “échampla” en catalan) signifie “extension”. Cette extension de la ville va progressivement grignoter la plaine et transformer en quartier les petits villages qui gravitaient auparavant autour de Barcelone. Aujourd’hui, la surface de la ville a été multipliée aujourd’hui par 20 et couvre une superficie équivalente à celle de Paris intramuros.

Deux styles de ville, deux styles d’architecture

Puisque les deux types de ville dont on vient de parler ont été construits à des époques très différentes, on va donc y retrouver deux grands styles d’architecture très distincts.

Dans les quartiers de la vieille ville, c’est le style gothique qui prédomine, témoin de la prospérité de Barcelone à l’époque médiévale (XIIIe – XVe) Barcelone est alors la capitale de la Couronne d’Aragon et les richesses du commerce font que la ville se développe très vite. De nombreux palais et monuments religieux poussent comme des champignons (à la vitesse de l’époque bien sûr), construits dans le style gothique catalan. À la différence du style flamboyant français, ici, l’architecture est sobre, robuste, austère. Le plus bel exemple de ce style gothique catalan est sans doute la basilique Santa Maria del Mar.

Dans l’Eixample en revanche, c’est la ville moderne qui se construit. Entre 1888 et 1915 se développe un mouvement qui va être particulièrement florissant à Barcelone : le modernisme catalan. Le modernisme est contemporain de l’Art Nouveau en France dont on va retrouver les mêmes caractéristiques : les constructions sont très originales, inspirées de la nature, colorées, pleines de formes innovantes ou revisitées, en faisant appel au savoir-faire des meilleurs artisans. En Catalogne, cet Art Nouveau s’accompagne d’un courant nationaliste, c’est pourquoi on parle de “modernisme catalan” : de nombreux édifices intègrent des symboles de la Catalogne, souvent empruntés à l’histoire et aux légendes médiévales, époque de gloire de la région. Les grands architectes du modernisme sont Lluís Domènech i Montaner avec le Palais de la Musique Catalane notamment, Josep Puig i Cadafalch avec la Casa Amatller sur le Passeig de Gràcia et le grand Antoni Gaudí avec les Casas Battló et la Casa Milà pour ne citer qu’elles. L’Eixample devient vite le terrain de jeu de ces architectes, engagés par de riches familles bourgeoises qui veulent l’immeuble le plus original tout en revendiquant leur identité catalane.

Notre visite « l’Architecture en folie » montre bien cette variété que l’on trouve dans les différents quartier de Barcelone.

Les balcons, une tribune politique

Si vous vous promenez le nez en l’air pour admirer ces styles d’architecture, vous remarquerez qu’il y a de très nombreux drapeaux accrochés aux balcons. En effet, les balcons sont de véritables tribunes, chacun exprimant son appartenance politique de manière ouverte et publique !

Vous retrouverez de nombreux drapeaux, qui se ressemblent beaucoup et qui pourtant, peuvent avoir des significations très différentes. Voyez plutôt :

Un calendrier des fêtes bien rempli

Barcelone est une ville qui parle politique mais qui aime la fête. Sans parler des discothèques et de la vie nocturne en général, il suffit de consulter le calendrier des fêtes traditionnelles pour voir que presque tous les deux mois, la ville se met en fête !

  • 24 septembre : La fête sans doute la plus importante pour la ville de Barcelone, car on célèbre la patronne de la ville : la Mercè (la Vierge de la Mercè). Au programme, 4 jours de festivités totalement gratuites !
  • Noël et le 6 janvier : le jour des rois mages : célébrés dans toute l’Espagne, c’est le moment où les petits Espagnols reçoivent leurs cadeaux.
  • 12 février : Santa Eulàlia : plusieurs jours de fête avec des festivals et des spectacles traditionnels pour fêter la co-patronne de la ville de Barcelone.
  • 23 avril : la Sant Jordi : fêtes des roses et des livres qui réunit la célébration du saint patron de la Catalogne, Sant Jordi et la journée mondiale du livre ! C’est aussi et surtout la fête des amoureux en Catalogne.
  • 23 juin : la Sant Joan, fête du solstice d’été où l’on organise de grands feux de joie dans les quartiers pour brûler les “impuretés” accumulées tout au long de l’année. La nuit se déroule au son des pétards, des feux d’artifice, des correfocs et des concerts.

Ensuite, il faut ajouter à toutes ces fêtes les innombrables célébrations souvent d’origine chrétiennes que l’on va trouver dans les quartiers, plus les festas majors, les fêtes de quartier à proprement parler ! Bref, il y a des fêtes presque toute l’année à Barcelone !

Au fait, qu’est-ce qu’on mange à Barcelone ?

Souvent, dans nos visites, vous me demandez souvent quelles sont les spécialités catalanes, vous êtes prêts à prendre des notes pour pouvoir commencer votre découverte de la gastronomie catalane ?

Côté salé, on va trouver des spécialités de montagne, des spécialités de mer et des mélanges délicieux “mar i muntanya”. Côté montagne, on trouvera l’escudella, sorte de pot-au-feu catalan, constitué de nombreuses viandes différentes, accompagnées de légumes et d’haricots blancs. En hiver, ne ratez pas les calçots, ces oignons doux à la braise que l’on mange avec les mains. Plus légers, l’escalivada (poivrons et aubergines grillés au four, avec de l’huile d’olive, ail et sel) à ne pas confondre avec l’esqueixada qui est une salade de morue servie avec des tomates, des poivrons rouges, des oignons, des haricots blancs, de l’ail et de l’huile d’olive. Côté mer, les riz aux fruits de mer sont la spécialité, secs, façon paëlla ou “mouillés”, cuits dans un bouillon. Les plats de riz à l’encre de seiche sont délicieux, de même que la fideua, un de mes plats préférés !

En dessert, vous pourrez terminer votre repas avec une crème catalane, très proche de notre crème brûlée ou bien déguster les petites pâtisseries confectionnées suivant le calendrier : les panellets à la Toussaint, les bunyols pendant le Carême, le touron à Noël (voir les spécialités de Noël en Catalogne), la mona à Pâques ou encore la coca à la Sant Joan.

Il vous faudra un petit peu de temps pour découvrir l’ensemble de la gastronomie catalane, mais je peux vous le dire, cela vaut le coup de se lancer !

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